Les
jarres de rhum
des Iles du Salut
Société
des
Rhums Saint-Maurice
Cette vénérable
institution
est aujourd'hui l'unique rhumerie de Guyane.
Elle fabrique exclusivement
des rhums agricoles.
De 50° et 55°,
ils ne contiennent
aucun additif chimique
et
ont été récompensés
à plusieurs reprises
au
Concours Général Agricole de Paris.
Malheureusement, on les trouve rarement en métropole.
Histoire du RHUM
1635: la culture de la canne à sucre atteints les îles des Caraïbes.
Quelques
temps plus tard, dans une plantation, un étourdi oublia un long
moment son verre de jus de canne sous le soleil. Quand il reprit son verre,
le liquide avait fermenté et l'homme apprécia l'euphorie
qui le gagnait.
Il venait de découvrir le principe de fabrication du meilleur ami
des marins:
Le
RHUM.
En métropole, à cette époque, on fait déjà des eaux-de-vie de fruits. Une chance pour les colons français. Ils ne savent que faire de toute cette mélasse, parente pauvre résultant de la fabrication du sucre et salivent à l'idée d'un nouveau débouché pour la canne. Un prêtre, le Père du Tertre, conçoit un nouvel appareil de distillation, plus performant, pour la mélasse (qu'il appelle "écume" ou "gros sirop"). Son "Histoire des Antilles" (1667) est le premier écrit connu sur la fabrication de l'alcool de canne.
1694: le Père Labat, un Dominicain, conçoit en Guadeloupe un alambic augmentant considérablement la production d'eau-de-vie de mélasse. De nombreuses sucreries construisent alors des distilleries.
(à suivre)
Alexandre Le Grand
était loin de se douter que la canne à
sucre, le "roseau qui donne du miel sans abeille", donnait
également un breuvage alcoolisé:
le rhum.
Les Créoles
ont réuni les deux, un citron est tombé dedans: le ti' punch
était né.
Le ti'punch est à la Guyane ce que le pastis est au Midi de la
France. Pas une fête ne commence sans lui ou sa soeur brésilienne,
la Caïpirinha.
La petite bouteille
de rhum guyanais fait partie du "minimum vital" lors des sorties
en forêt ou des balades en pirogue (merci de ramener vos bouteilles
vides!). Chacun fait son ti'punch lui-même, choisissant la dose
de sucre de canne et de jus de citron vert. Les restaurants laissent généralement
la bouteille de rhum sur la table du client durant tout le temps de l'apéro
et demandent ensuite combien de ti'punch ont été bu.